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Entreprise

Bnbsitter, la start-up française qui surfe sur le succès d'AirBnb

La jeune pousse développe un service de conciergerie pour les propriétaires qui proposent leur bien immobilier via les sites de location entre particuliers.
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110214 Challenges Bnbsitter
Bnbsitter
(c) Copie d'écran

Difficile de passer à côté du phénomène Airbnb et de la "consommation collaborative" de manière plus générale. Le site de location d'appartements de particulier à particulier rencontre un succès gigantesque dans le monde.

A titre d'exemple, il a généré 632 millions de recettes rien que pour la ville de New York, selon une étude publiée en octobre dernier. La start-up créée en 2008 à San Francisco propose désormais plus de 500.000 logements dans 34.000 villes de 192 pays. Au total, 9 millions de voyageurs ont utilisé les services de cette plateforme communautaire.

Piero Cipriano et Biagio Tumimo figurent parmi ses utilisateurs. C'est lors d'un voyage à Rio de Janeiro que nos deux Italiens de 37 et 34 ans ont néanmoins vu les limites de l'exercice. Ils ont dû alors attendre plusieurs heures avant de pouvoir récupérer les clés de l'appartement, le propriétaire habitant à l'autre bout de la ville. De là est née l'idée de proposer un service de conciergerie spécialisé dans ce type de locations.

Deux adeptes de la consommation collaborative

L'un et l'autre n'étaient pourtant pas forcément prédestinés pour ce type d'orientation, le premier étant docteur en sociologie et anthropologie de l'EHESS, et le second ayant une thèse de physique et chimie des matériaux à l'ENSCP...  Ils s'inscrivent néanmoins parmi les pionniers de la consommation collaborative en France et parviennent à lever des fonds auprès de business angels, moins de 100.000 euros, précisent-ils. L'offre prend ainsi forme à la fin 2013.

L'idée est relativement simple. Répondre aux besoins des propriétaires qui mettent en location leur bien sans pour autant être en permanence disponible. Bnbsitter se propose ainsi d'accueillir les locataires, mais aussi de faire le ménage et de s'occuper du linge sale, en cas de besoin.

Et tout cela avec une grille de tarifs relativement attractive: 19,99 euros pour une prestation de check-in ou de check-out, à partir de 19,99 euros pour une prestation de ménage (jusqu'à 99 euros pour une surface allant de 150 à 200m²), 39 euros pour le nettoyage du linge de maison… Bnbsitter prélève 20% en moyenne sur le montant final. 

Le "Uber" de la conciergerie

"Notre idée, c'est d'offrir une prestation à la Uber, l'application qui permet de trouver un chauffeur en un rien de temps. Vous avez besoin d'un taxi, il arrive en 10 minutes. Avec nous, vous avez besoin d'un concierge, en moins de 2 minutes sur notre site, vous pourrez trouver un Bnbsitter qui correspond à vos critères", explique Julien Hrincko, le responsable de la communication. Avec la promesse de garder une dimension humaine car "c'est le côté humain qui est apprécié par les voyageurs", reconnaît Biagio Tumimo.

Dans les faits, les services sont encore très limités. La jeune entreprise ne dispose que d'une dizaine de bnbsitters, et n'officie qu'à Paris pour le moment. En fonction de la surface de votre bien, vous aurez droit à un bnbsitter ou bien à une société de ménages (pour toute surface supérieure à 50 m²). On s'éloigne de l'offre personnalisée et de la dimension humaine de la chose... Mais ses jeunes patrons ont de l'ambition et espèrent bien surfer sur la vague de l'hébergement collaboratif pour grossir très vite. 

La start-up est encore en phase de démarrage. Après avoir vendu une prestation en moyenne par jour en décembre, ils sont passés à 3-4 quotidiennement depuis début janvier. Ils espèrent maintenant s'ouvrir très vite au sud de la France pour les grandes vacances (Nice, Cannes, Saint-Tropez...). 

Parallèlement, Bnbsitter négocient avec les sites de locations. "Après l'ouverture de notre page Facebook, nous avons été contactés par Wimdu et Sejourning [deux sites de locations]. Nous essayons de trouver un moyen pour intégrer notre offre sur ces plateformes", explique Biagio Tumimo.

Lorsque l'on évoque le durcissement de la réglementation à Paris pour les locations de courte durée, le co-fondateur se veut serein et évoque le vide juridique actuel. Avec 25.000 à 30.000 appartements loués à la semaine ou à la nuitée à Paris, le business promet d'être juteux. 

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